[Kazuya] Sous la lune ... Rencontre

Elle marchait d'un pas vif mais totalement muet ; comme si elle n'avait jamais eu de poids ... La gravitée ne semblait pas prendre prise sur elle et où qu'elle passe, on ne l'entendait jamais venir. Kitahara Akina montait les éscaliers menant au toit avec une sorte de hâte contenue ; en effet elle avait besoin de s'isoler et ce pour un bon moment ! Elle avait vu trop de monde depuis les deux jours qui avaient suivit la rentrée, et le rafus dans la fameuse matinée ne l'avait pas enchanté loin de là ! D'abord elle les avait vu se presser devant les tableaux d'affichage comme une collonie de fourmies attirée par la dépouille d'un animal, dieu qu'ils semblaient tous ridicules vus sous cet angle ; et même certains des troisiéme années ne semblaient pas plus évolués que les premiéres ! Puis il y avait eut cette drôle de fille qui avait hurlé haut et fort que l'administration allait l'entendre pour ne pas l'avoir mise dans la même classe que sa soeur ... Enfin, Akina elle avait observé tout ça de loin. Elle se moquait bien de savoir dans quelle classe elle se retrouverait aprés tout ; elle n'avait personne à retrouver nul part et n'aspirait qu'à une chose, qu'on la laisse tranquille !

Elle n'avait jamais aimé parler aux gens en général et ce quel qu'ils soient ; mais c'était surtout par une sorte de mépris du genre humain en lui même ! Quel éspéce pathétique ! Certains de ces êtres critiquaient les wampyrs pour leurs nombreux vices et pour l'apparence un peu hautaine qu'ils se donnaient mais franchement ils n'étaient guére mieux ! Elle avait apprit à ses dépends la laideur de l'âme humaine et savait bien que par nature et principe, les gens avaient besoin de se comparer les uns aux autres, de se prétendre supérieurs ou même de rabaisser les plus faibles ... C'était comme ça et l'on n'y changerait rien ! Alors elle regardait ... Cet aquarium qu'était le monde où se debattaient chaque jours tout ces habitants insinifiants ! Et à force de pratique elle savait beaucoup de choses en un seul regard ! La façon de porter un vêtement, de sourire, de marcher, tant de ces détails auquels on ne fait souvent pas attention mais qui en révélaient plus qu'un livre ouvert dans son cas !

Et si Akina écoutait sans jamais rien dire, si elle encaissait les insultes ou le mépris de certains sans se retourner ce n'était pas par plaisir ou par orgeuil ! Elle connaissait juste ses limites et savait pértinement que si elle s'emportait elle pouvait causer des dégats importants voir irréversibles et ça, elle préférait l'éviter autant que possible ; sa personnalitée hautement discréte lui dictant de le rester toujours plus !

Mais là elle était fatiguée ! Ainsi donc cette éspéce de garce qu'elle avait connue en deuxième année, cette gamine hautaine et égocentrique qu'elle avait faite passée au travers d'une fenêtre serait encore avec elle cette année ! Mais comme on dit chassez le naturel il revient au galot ; il semblait bien que la leçon ne lui avait pas suffit puisqu'elle avait balancé de ses sous entendus désagréables à peine Akina avait-elle mit un pied dans le lycée ! Si seulement elle avait pû lui trancher la langue et la tête par la même occasion ; elle ne s'en serait pas privée ! Depuis deux jours que cela durait ; elle avait besoin de vide !

Alors elle avait rejoint le toit ; endroit désert à cette heure et à son plus grand plaisir d'ailleurs ! Dans sa robe noire à fine bretelles qu'elle passait en général aprés les cours pour se débarasser de son uniforme, Akina ne souffrait nullement de la fraicheur de la nuit, elle la saluait volontiers en fait ... Ses cheveux noirs flottaient au vent tandis qu'elle accrochait ses doigts aux mailles du grillages, y appuyant son front pour fixer le vide en dessous d'elle.
Plus loin dans les buissons du parc elle pouvait déjà remarquer qu'un couple avait transgréssé les rêgle du couvre feu pour aller conssumer un moment d'intimité ; qu'ils le fassent ! De toute façon à moins de tomber sur Hasegawa le responssable de l'internat il n'y avait pas vraiment de soucis à se faire ...

Elle se tourna lentement, dos au grillage et s'y laissa glisser pour s'asseoire, levant le nez au ciel. La lune était ronde et pâle, cerclée d'un léger anneau rouge indiquant surement qu'il ferait du vent le lendemain. Akina aimait la nuit, elle s'y fondait si bien ! Et dans le noir ou la peine-ombre ses sens étaient encore plus performants, décuplés par tant d'années passées en cellule indifférement de l'heure du matin ou du soir... Elle était une ombre, l'ombre de tout le monde et personne à la fois ... Ses mains tremblaient, dans sa tête bourdonnait un bruit agaçant et sa vison se brouillait ... Elle n'aimait pas quand ça commençait de cette façon ! Parcequ'Akina se connaissait trop ; et elle savait aussi qu'elle aurait pû trancher une main voir pire en étant dans cet êtat ! Elle ne supportait pas qu'on l'approche ou qu'on vienne lui parler quand elle se trouvait ainsi ; elle se sentait en cage, étouffée ...

Son regard d'obsidienne se posa sur une bouteille de verre oubliée là par dieu seul savait qui ; elle n'eut qu'à tendre le bras pour s'en saisir et la tourna quelques instants entres ses doigts avant de la claquer au sol dans un crissement strident. Les morceaux ainsi éparpillés à ses côtés brillaient sous l'astre nocturne, et elle ramassa celui qu'elle jugea le plus à même à trancher la peau !

Les bandages à ses bras dataient de juste avant la rentrée et sans doute les plaies n'étaient-elles pas cicatrisées. Mais elle s'en fichait royallement ! Akina défit celui du bras droit, sa main gauche étant plus habile que l'autre à taillader ce qu'elle trouvait. Quand le verre lui cisailla l'épiderme et que le sang commença à perler, la chaleur qui la dérangeait depuis trop longtemps à son goût commença à s'évaporer ... Aprés plusieurs coups dans la peau nacrée, la jeune fille bascula la tête en arrière et souffla d'aise, reposant le bras mutilé le long de son corps. C'était ... apaisant !

Ca n'avait rien de si logique si on prenait cet acte dans le "bon sens du terme"; mais ici à Ura, cet endroit où l'on enseignait de la torture jusqu'àu plus odieu des mensonges ça n'avait rien de bien choquant ! Une fois plus calme, elle porta la main rougie de sang à la hauteur des ses yeux, s'émmerveillant presque du si beau contraste entre le blanc de sa peau et le pourpre de l'hémoglobine. Un faible sourire voulu naitre sur ses lèvres mais il ne se fit pas ... Elle était bien trop perdue dans une moitiée de coma pour ésquisser la moindre trace d'émotion !

Sa robe heureusement noire allait être bonne pour la léssive ! M'enfin comme souvent en somme ! Akina resta dans cette position un moment, toujours le morceau de verre à la main et le regard contemplatif, presque satisfait devant ses blessures ... Puis elle entendit des bruits de pas ! A en juger par la fréquence et par leur impact sur les marches, la personne était de bonne humeur ! Pressée de rejoindre le toit mais pas mécontente ... Plutôt euphorique on aurait dit ! Qu'est-ce que c'était que cet individu encore ? Akina soupira et fixa la porte qui n'allait pas tarder à s'ouvrir. De toute façon, on ne la voyait jamais et ce n'était pas parcequ'elle était là un bras tranché de partout que ça changerait quelque chose !

Alors elle replia un genoux contre sa poitrine, y appuyant son autre bras tendu et attendit de voir la tête de celui ou celle qui venait de déranger sa tranquilitée à peine retrouvée ...

(Youpi !!! Premier post ! Ca s'inaugure !! A vous Kazuya-san !! Very Happy

)

La lune était pleine. On prétendait que cet astre était lié à la femme mais peut-être n'était-il lié qu'aux Wampyrs, car au plus profond de lui-même Kazuya en sentait tous les bienfaits. Les nuits de nouvelle lune il ne se sentait jamais très bien, mais ce soir, sous la rondeur parfaite de l'astre lunaire il se sentait plein de vitalité. Impossible pour lui de dormir par ces nuits claires, il était toujours en vadrouille. Plus tôt dans la soirée il s'était glissé plus ou moins discrètement à l'extérieur de l'internat. Il n'était pas le seul et de loin à tromper la vigilance perverse du gardien, tant qu'on ne faisait pas de trucs cochons, il n'était pas là. Esquivant deux garçons de deuxième années occupés à comploter pour mettre une fille de première année dans leur lit, Kazuya passa par les jardins. Le parc était très agréable, éclairé par la lune légèrement rougie, prévenant ainsi du vent probablement fort qui soufflerait au matin. Déambulant comme un fantôme, le lycéen évita soigneusement les autres visiteurs nocturnes bien qu'ils étaient encore peu nombreux en ce début d'année, puisqu'ils passaient leur temps dans la journée à se raconter leurs vacances à frimer ou pour les premières années à découvrir les joies de l'internat et ses éternels petits bruits.

Un nouveau jeu naquit dans son esprit, il s'amusa à s'approcher le plus possible des gens, jusqu'à les frôler, et cela sans se faire remarquer. Il fut un peu prudent au début puis il se prit à ce passe-temps alors que minuit sonnait sourdement quelque part aux alentours du lycée, et se fit plus aventureux. Mais il trouva ce jeu débile lorsqu'une fille de deuxième année se retourna avant même qu'il décide de l'approcher. Heureusement il se dissimula, il n'avait pas envie de parler les nuits de pleine lune, il se sentait capable de boire tout le sang des gens qui croisaient son regard. Sa folie devait être liée à la lune aussi. Tapi dans un coin, près du bâtiment principal il se mit ensuite à observer le manège du gardien. La ronde de Hasegawa commençait souvent par le bâtiment principal. Pris d'une autre idée de loisir, Kazuya se mit à suivre le gardien de loin, puis à s'approcher de plus en plus de lui. Prudent cette fois, ils montèrent jusqu'au troisième étage avant que le pervers ne le remarque.

« Hé toi!! Qu'est-ce que tu fais là?! Qui es-tu?! »

Sachant très bien que c'était peine perdue de tenter de fuir ou de mentir, Kazuya se mit dans le trait de lumière de la lampe torche du gardien. Un sourire se voyait parfaitement en jeu d'ombre et de lumière sur son visage mais ses mèches de cheveux masquaient son regard.

« Je suis Nabaishi Kazuya, je venais chercher un cahier dans ma salle de classe, 3 – B. »
« Ah... dépêche-toi! Si tu commences comme ça Nabaishi ça ne va pas le faire tu dois retourner à l'internat! Et t'oublie pas d'aller à l'infirmerie si tu te fais mal hein? »

Le ton du gardien était bourru, il ne s'inquiétait absolument pas pour le lycéen qu'il avait ramassé à plusieurs reprises un peu partout dans le lycée, à deux doigts de la mort. L'expression de son visage ne montrait que de l'irritation, mais il connaissait bien assez la Directrice pour savoir que si un élève Wampyr interne venait à mourir durant nuit, elle ne lui pardonnerait pas. Aussi Nabaishi le masochiste, était à surveiller. Le lycéen sourit un peu plus largement et se dirigea vers sa salle. Fouillant dans un bureau qui n'était même pas le sien, il y prit un cahier et regarda par la fenêtre le parc baigné par la lumière de la lune. La vue devait être plus agréable du toit. Heureux d'avoir trouvé si rapidement quelque chose d'autre à faire pour poursuivre sa veillée nocturne, Kazuya sortit de la salle pour remarquer Hasegawa collé à une fenêtre du bout du couloir. Sûrement avait-il vu deux adolescents à plein ébat. Souriant devant cette bonne fortune le jeune Wampyr prit la poudre d'escampette et se glissa sur les premières marches menant au toit. Attentif il attendit que le gardien descende au moins jusqu'à l'étage inférieur et il reprit son ascension.

Heureux d'aller voir la lune de plus près, Kazuya montait les marches de façon guillerette, enjouée. Il n'était pas encore retourné sur le toit depuis la rentré même s'il était venu au début des vacances car cela lui manquait trop, le lycéen était du genre à oublier assez rapidement des choses agréables dont il devenait cependant rapidement accro. Une seule chose ne le quittait jamais: sa folie, peut-être parce que ce n'était pas un simple caprice sado-masochiste de sa part mais justement l'expression de tout le reste. Affichant à la nuit un sourire immense sur son visage aux proportions parfaites et au regard acéré, Kazuya ouvrit doucement la porte, accueillant avec bonheur le retour des rayons lunaires sur sa peau pâle. Il en ferma les yeux de bien-être alors qu'il n'avait pas encore posé ses deux pieds sur le gravier. Toujours aveuglé par ses paupières dont celle de gauche portant toujours la marque à peine cicatrisée d'un essai de lame de rasoir sur la peau fine, le jeune Wampyr ferma la porte derrière lui et inspira à pleins poumons l'air frais de cette nuit de printemps. Il portait sur le lui l'uniforme de l'école, son poignet droit était toujours serré dans une attelle et dépassait de la chemise et de la veste.

Kazuya ouvrit finalement les yeux, il sentait un regard sur lui et son sourire s'effaça. Il remarqua alors une forme noire un peu plus loin, assise contre le grillage qui marquait la limite avec le vide. Y prêtant plus d'attention et sans se gêner le moins du monde, il fit un pas et vit plus nettement une jeune fille à la peau blanche sous la lune. Des morceaux de verre s'éparpillaient d'un côté d'elle et un seul de ses bras, appuyé sur un de ses genoux replié contre elle était visible. Mais le jeune Wampyr sentit immédiatement l'odeur si caractéristique du sang. Ses lèvres s'étirèrent à nouveau mais doucement, lentement, fixant dans l'ombre le bras qui devait être couvert du merveilleux liquide carmin. Il revint après un instant au visage glacial de la jeune fille et chercha dans sa mémoire qui elle pouvait être. Une troisième année... avait-elle déjà été dans sa classe? Il ne parvenait pas à être sûr, l'excitation de son corps si proche d'un acte si masochiste de mutilation le rendait presque fébrile, et la lueur de son regard devait le trahir. Pourtant les secondes s'égrenaient toujours et le silence ajouté à cette scène particulière où il venait de surprendre une troisième année en pleine auto-mutilation de son bras, ne lui perlait plus de se retenir. Il s'approcha comme attiré par l'aimant de ce sang qu'il fixait à nouveau sans le voir, le bras étant toujours dans l'ombre créée par sa propriétaire. Il n'entendait plus rien, sentant à peine cette folie masochiste le prendre. Il parvint à sa hauteur, la surplombant de toute sa hauteur. Il remarqua alors sa tenue, une légère robe noire qui lui allait à merveille. Cela réveilla un peu sa conscience.

Kazuya retrouva un peu ses esprits et détourna une nouvelle fois son regard pour le poser encore sur le visage de poupée de la jeune fille. Il sourit d'une façon qui trahissait, si elle ne le connaissait pas, son vice de folie. Il parla alors, d'abord d'une voix enrouée tant son attention était tendue vers les morceaux de verre dont celui ensanglanté qu'avait dû utiliser la jeune fille, puis d'une voix suave à peine altérée par ce désir devenu viscéral de faire couler son propre sang.

« Je vou... je voudrais me joindre à vous. »

Ses yeux luisaient sous la lune, brillants de cette envie profonde de sang et sa bouche n'attendait plus qu'à goûter une énième fois au liquide carmin, inlassablement désireuse. Il s'était accroupi en parlant, ses yeux luttant pour ne pas regarder vers les morceaux de verre, tentant de s'accrocher aux prunelles d'obsidienne de la lycéenne.

Il avait ouvert la porte sans un bruit ; comme si c'était un fantôme qui avait agit ... Ce lycéen avait semblé si ... peu ordinaire ! La vitesse à laquelle son visage était passé d'une éxpression heureuse à un masque glacial était tout bonnement impressionante ! Sans doute s'attendait-il au moins tout autant qu'Akina elle même à être seule sur le toit !
Mais ces yeux ! Akina en avait croisé des regards ; ceux des pervers qui filent de partout, ceux des prétentieux qui surveillent constament leur image dans la vitre la plus proche, celui des mauvais qui cherchent toujours la faille chez tout le monde ... Mais ceux là ; jamais elle n'avait était confronté à un aveux aussi clair de folie et de vide total ; une personnalitée inssondable noyée dans une mer aussi noire que l'encre de chine ... Les yeux d'un d'un tueur, d'un démon !

Jamais on ne l'avait regardée comme il le faisait en ce moment, il ne semblait pas gêné de l'avoir trouvée là un bras en sang, poupée de porcelaine cisaillée au verre blanc ; au contraire il semblait si attiré, fasciné ... Et plus elle tentait de le cernait moins elle y parvenait ... pourquoi ? C'était si simple que s'en était risible ! Il n'était pas humain tout simplement, impossible de le juger sur les simples valeurs ou défauts dont grouillait l'humanitée actuelle !
Akina laissa son dos reposer un peu plus contre le grillage froid derrière elle. Cette chaleur qui semblait avoir disparue était encore là ! C'était cousu au fond ! Quand elle en était à un tel stade d'accumulation de ressentiments et d'envie primaire de tuer, il lui fallait souvent toute une nuit à se passer les nerfs sur son propre corps pour aller mieux et encore ... Il lui était arrivé de devoir quitter les cours avec une fiévre de cheval causée par une inféction et là, Akina se tranchait de nouveau la peau pour faire disparaitre la température trop haute à son gout. Pourtant ça la soulageait tellement ... Pas qu'elle aimait fondamentalement souffrir, mais pour elle qui avait subit la torture chaque jour pendant des années, qu'était-ce au fond que la souffrance ? Juste une information au cerveau qui disait que le corps n'appréciait pas ? Alors il fallait juste se persuader du contraire ... que c'était plaisant, agréable !

Les pas du garçon étaient presque inaudibles ; comme ceux d'Akina en temps normal et la jeune fille leva juste un peu les yeux vers lui pour constater qu'il s'était approché à quelques centimétres d'elle. Et elle ne pouvait que reconnaitre qu'il avait du charme ce monstre au visage d'ange ! Parcequ'il était monstrueux au fond elle le sentait ! Un "barbare" qui aimait la souffrance pour le plaisir qu'elle lui apportait, il aimait ça et ça devait lui être pratiquement jouissif elle en était certaine ! Ses yeux brillaient encore plus, de vrais joyaux noirs luisant à la pâle lumière de l'astre lunaire ... Que dire d'autre si ce n'était reconnaitre la perfection avec laquelle il semblait avoir été crée ? Rien n'avait été laissé au hasard jusque dans sa morphologie que la jeune fille pouvait aisément deviner sous son uniforme.

Mais jamais elle n'aurait baissé les yeux devant qui que ce fut et encore moins dans cet état ! Quand la folie prenait le pas sur sa raison Akina sentait l'audace l'envahir ; elle aimait le danger, la montée d'adrénaline qui résultait de l'éxitation et l'idée de toucher la mort du bout des doigts. Elle voulait défier et n'avait pas peur de perdre ! Perdre quoi d'ailleurs ; la vie ? Pour ce qu'elle y tenait et ce qu'elle lui apportait, ça n'aurait pas été une bien grande perte !

« Je vou... je voudrais me joindre à vous. »

Elle avait bien comprit quand il s'était accroupi à sa hauteur ; que s'il tentait de figer son regard dans le sien c'était pour mieux éviter de regarder ailleurs ; pour éviter la vue du sang qui devait surement réveiller tout le sadisme dont il pouvait faire preuve ! L'aura qui émanait de lui était vibrante, elle semblait changer jusqu'au poids de l'air lui même, le plombant littérallement ! Akina sentit un frisson lui courir le long du dos mais n'y prêta pas attention ; en fait son regard réstait rivé sur celui du lycéen face à elle et sur cette bouche au sourire énigmatique. Elle ne comprit pas bien elle même d'ailleurs ! Jamais elle n'avait eu d'envie de ce genre ; elle n'avait jamais donné son corps, ne comptait pas le donner et aurait arraché les yeux à qui aurait tenté de le faire sans son avis ! Sans doute son goût du danger la poussait-il à ces drôles d'envies ...

Puis elle reconsidéra finalement la demande du jeune homme. Se joindre à elle ? Pourquoi pas ... Il était comme elle au fond c'était bien évident ! Son reflêt masculin dans un miroir n'aurait pas été plus flagrant ; ils suivaient la même longeur d'ondes sur l'instant.
Le sang commençait à rejoindre la cuisse d'Akina le long du sol couvert de gravier, son bras devait être pas mal ammoché mais elle ne se sentait pas mieux ! Lentement, elle coinça le morceau de verre ensanglanté qu'elle avait en main entre ses dents et s'appuya sur son bras valide pour remonter un peu plus contre la grille dans son dos.
Le sang lui tachait les lèvres à cette heure dépourvues de maquillage, mais elle ne prit pas la peine de l'enlever et récuppéra le morceau de verre avant de le tendre à son interlocuteur.

Elle aimait assez cette proximitée entre eux bizarrement, elle qui aurait volontiers tué toute le gente masculine si elle avait pû ! Mais lui c'était ... différent disons !

_ Je vous en prie !

Elle avait lâché ses mots de sa voix chantante aussi legére que la pluie. Elle ne parlait pas beaucoup mais il paraissait en effet qu'elle avait une jolie voix selon les dires ...
Mais Akina avait aimé celle du lycéen, suave et emprunte d'un désir fou qui n'avait rien de charnel ; juste une envie bassement sanglante !
Maintenant, les yeux toujours fichés dans les siens, elle attendait quelque chose sans bien savoir quoi !

Le sang. Une longue histoire entre cette substance merveilleuse et Kazuya. Tout comme son affection immense pour le sexe ou la douleur, le jeune homme vouait presque un culte à l'hémoglobine. Qu'elle sorte de son corps ou de celui des autres s'était toujours pour l'expression d'un sentiment profond, une œuvre d'art en soit. Cette jeune fille prisonnière de son regard était à l'évidence une muse du culte du sang, elle semblait luire sous la lune, son bras ensanglanté, sa peau de poupée si délicate. Kazuya eut une soudaine envie de l'embrasser, de dévorer ses lèvres minces telles deux gouttes de sang supplémentaire sur son visage mais il se retint, le besoin de douleur était plus grand.

Il observa ses gestes sans en esquisser un seul, ne suivant que des yeux la jeune fille coincer le morceau de verre où perlait son sang entre ses lèvres qu'il désirait, puis se redresser contre le grillage qui marquait la limite entre le toit et le vide avant de récupérer l'éclat tranchant entre ses doigts et de lui tendre. Ces simples mouvements faisaient naître chez le lycéen des sentiments puissants, quasi indescriptibles, un mélange de passion, de sadisme, de masochisme bien sûr, mais cela lui donnait encore plus envie d'embrasser la bouche tâchée à présent de son sang de la jeune fille.

_ Je vous en prie !

La voix chantante et délicate se fraya un chemin à travers l'air frais de la nuit et parvint aux oreilles attentives de Kazuya, réveillant en lui un autre sentiment, le besoin de l'entendre à nouveau, mais sous d'autres tons, il voulait l'entendre gémir de douleur, ou de plaisir.

Un sourire étira ses propres lèvres révélant un côté seulement de sa dentition. Il leva son bras et attrapa délicatement le morceau de verre entre ses doigts fins. Il prit garde à ne pas toucher ceux de la jeune fille, il n'avait pas envie de la mordre tout de suite, mais le contact avec le sang refroidit par l'air ambiant le fit frissonner de plaisir et il cilla. Le regard de la lycéenne lui indiqua qu'elle semblait attendre quelque chose et il ne chercha pas quoi, son besoin viscéral de souffrance prenait le pas sur sa conscience et laissait porte ouverte à sa folie primitive. La lune se refléta un court instant sur le morceau de verre qu'il tourna lentement entre ses doigts avant d'en choisir un côté et de lever son bras bandé au niveau de ses genoux pliés. Il détacha enfin ses yeux sombres des prunelles de sa compagne de sang et les posa sur le bras qui subirait une énième fois et sûrement pas la dernière son désir impérieux de douleur. Le bandage ne couvrait que son poignet, brisé sur un coup d'excès d'impatience avant la rentrée, mais le Wampyr savait très bien qu'à la vitesse où son corps pas totalement humain se soignait il pourrait l'enlever dans 24h, aussi il prit sur lui d'ôter les bandes de lin tout de suite. Il pinça les lèvres et se concentra pour coincer le morceau de verre entre son majeur et l'annulaire puis utilisa l'index et le pouce pour dérouler autour de sa main les bandages. Une peau lisse apparu au-dessous, comme s'il ne s'était jamais troué la peau.

Son sourire devint vraiment carnassier, son regard pétilla à la vue des veines palpitantes sous sa peau si fine qu'elle en était transparente sous la lune. Il se débarrassa vivement du tissu médical qui le gênait et reprit correctement le morceau de verre. Il s'arrêta un instant en s'apercevant que le sang de la jeune fille qui était resté sur l'éclat tranchant avait taché ses doigts. Kazuya capta alors le regard de la demoiselle et porta sa main à sa bouche embrassant avec un regard emprunt d'un désir charnel le sang qui y était. Du bout de la langue il y goûta, ferment à demi les yeux à ce contact ferreux et légèrement salé. Le sang était si merveilleux. La fébrilité de son corps s'accentua à cette dégustation, il lécha ses lèvres et soudain abaissa sa main armée vers le creux de son bras et y fit perler la première goutte de sa propre hémoglobine. La lune serait heureuse ce soir de recevoir ces dons de sang qu'on lui offrait. Il descendit ensuite lentement, traçant un sillon rougeâtre qui s'écoulait en minuscule ruisseau, jusqu'à son poignet, là il s'arrêta et leva le morceau de verre. Il eu un sourire satisfait et émit un petit rire cristallin, très court. La douleur était encore minime mais il souhaitait déjà autre chose.

Le regard de Kazuya revint à la jeune fille qui l'observait. Il se foutait de tout, rien ne comptait plus que ce qu'il désirait faire sur l'instant. Et c'était récupérer le goût du sang de la poupée saignante qui se trouvait contre le grillage du toit. Un bras sanglant, l'autre toujours armé, il en posa un tout près d'elle et se penchant d'abord un peu vite pris par un besoin insatisfait de l'embrasser, puis plus doucement, sensuellement. Il pencha la tête sans la quitter des yeux puis à quelques centimètres de la bouche tachée de sang il y posa son regard brûlant de désir. Sa main libre était remontée discrètement pour passer sous les cheveux de soie qui encadraient le visage de porcelaine et se poser sur la nuque délicate, prête à approfondir le baiser sanglant qu'il offrait et désirait tant.

Cette maudite chaleur qui lui faisait encore bouillir le sang ... Ce même sang qui s'étalait autour d'elle comme une peinture naturelle et si vivante ... Refroidit par l'air du soir, le liquide carmin semblait se couvrir d'une péliculle nacrée qui reflêtait trop bien la lumière de la lune. Pourquoi fallait-il que tout ce qui naissait de la douleur soit si puissament attirant ?
Cette substance vitale dont il suffisait de priver un être humain pour le tuer était pourtant tellement "banale" ... Pas de consistance, fluide comme l'eau, légére et si vite nettoyée. Akina se rappellait bien les murs de sa cellule qu'elle tachait de son sang pour se sentir moins seule ; pour que la pièce semble moins morte et vide d'âme. Combien de fois avait ont fait coulé ce fameux sang le long de ses membres ? Elle ne s'en souvenait même plus tant il y en avait eut ...

En tedant ce morceau de verre translucide elle attendait la réaction du lycéen qui semblait la dévorer des yeux ... Pourquoi était-elle aussi impatiente de le voir escquisser un geste ? Pourquoi fallait-il qu'elle trouve si attirant ce sourire qui n'avait rien de "gentil" ? Akina ne se l'éxpliquat pas mais elle était sure d'une chose ; c'était qu'on ne l'avait jamais regardé comme ça ! Elle n'avait jamais inspiré que de la répugnace pour sa famille et que de la haine pour les gens en général ; alors pourquoi lui était-il là à la fixer aussi intenssément comme si elle était son seul lien avec la réalitée de laquelle il semblait si préssée de s'échapper pour rejoindre son univers masochiste ?

Quand enfin il saisit l'objet tranchant, Akina soupira lentement en ne le lâchant pas des yeux. Le temps lui même ne semblait pas avoir de prise sur eux ... Ils étaient ailleurs et à regarder ce garçon défaire ses bandages, Akina se dit une fois encore qu'il était simplement beau ... Parcequ'il était tellement fou sans doute ; que tout chez lui semblait attirer comme le sucre attire irrémédiablement les insectes. Il était une araignée ayant tendue sa toile sintillante et attendant qu'un infortuné passant s'y emprisonne pour servir ses accés de folie ; c'était tellement clair pour Akina qui observait tout de comprendre ça ... De savoir ce qui rongeait le cerveau de ce garçon dont elle ne connaissait même pas le nom alors qu'elle ne le voyait que depuis quelques ridicules minutes ...

Quand il s'était léché les doigts et les lèvres de cette façon, un frisson avait filé les long du dos de la jeune fille. Un etrange sentiments qu'elle ne parvint pas à définir l'avait secoué. Elle avait l'impression qu'il la goutait ouvertement avant de projetter de la dévorer toute entière ... Cela dit ça n'avait rien de désagréable ; on ne l'avait jamais désirée ou même fait comprendre qu'elle était ne serait-ce que jolie ... Le sentiment était nouveau mais pas moins bon à prendre !
Il s'était mit à rire en se taillant le bras et d'une certaine façon, Akina trouva ce geste dénué d'hésitation vraiment magnifique en son genre ... Au fond ils semblaient avoir les même "passe temps" !

Jamais elle ne l'aurait quitté des yeux ; quand bien même elle l'aurait voulu qu'elle ne l'aurait pas fait ! Ce wampyr, car c'était evident qu'il en était un, avait le charme dû à sa condition mais AKina n'était pas assez futile pour n'être attirée que par ça ; elle en avait vu des wampyrs, et en avait remit à leur place plus d'une fois ! Mais lui non ... Elle ne l'aurait pas éxpliqué mais c'était comme ça ! Peut-être voir surement parceque lui, lui donnait le sentiment d'éxister et de ne pas être seule dans sa folie ...

Ce rapprochement pour le moins vif elle ne l'avait pas vraiment vu venir et par réflexe, elle s'était reculée un peu plus dans le grillage ; malgré elle parcequ'elle n'avait pas eu peur une seule seconde mais enfin ... Pourquoi venait-il l'approcher comme ça ? Ses lèvres tendues à seulement quelques milimètres insignifiants ... Les yeux dans les yeux, si proches l'un de l'autres et pourtant comme suspendus dans le temps et l'éspace. Qu'attendait-il ? Son accord ? Accord à quoi ?

Au contact de cette main glacée sur sa nuque, Akina ferma les yeux et ne pû retenir un gemissement, à la fois d'aise et de douleur ; le contraste saisissant entre ce froid si soudain et sa propre chaleur qu'elle voulait bânnir la contrariant un peu. Mais ça ne dura pas longtemps, elle rouvrit les paupières et rencontra immédiatement le regard couleur onyx du jeune homme. Mais elle était humaine ... La perte de sang la fatiguait et pourtant pas encore assez pour qu'elle le quitte des yeux. Il voualit quelque chose ? Ca tombait bien elle aussi ! Sa folie commençait à se réveiller, alarmée par toute ces sensations inconnues et pourtant trop tentantes. Alors Akina agrippa une main à la chemise du lycéen et le tira plus vers elle, leurs bouches encore séparées par une courte distance, leurs corps en revanche s'étaient de ce fait indéniablement rapprochés. La main qui l'avait tiré de cette façon se detacha du tissu et se posa dans le cou du jeune homme, les ongles appuyés sur la peau claire.

Akina lui passait un message et parcequ'ils étaient si semblables il comprendrait qu'au moindre geste suspect voir "déplacé", elle aurait vite fait de lui ouvrir la gorge à la seule force de ses doigts ; elle s'affutait suffisament les ongles pour se blesser et n'hésiterait pas à s'en servir ! Maintenant, elle se détendit plus ou moins, consciente que l'idée était surement trés bien passée ; et chuchota entre les lèvres du jeunes homme.

_ Faites ce que vous avez à faire ! La lune est trop belle et trop invitante pour hésiter sur quoi que ce soit !

Elle attendait maintenant une réponse, peut importait laquelle mais elle avait envie de connaitre la suite ; et s'il lui enlevait cette foutue chaleur qui la cuisait de l'interieur ; alors elle se débrouillerait d'une façon ou d'une autre pour lui rendre service à son tour !

Ils étaient tendus dans l'espace, dans une bulle hors du temps, nul part, ni d'un Côté ni de l'Autre, juste LA. Comment ne serait-ce que penser qu'un peu plus tôt il s'échappait comme il le faisait déjà enfant des griffes des surveillants, de la curiosité maladive du gardien nocturne des lieux où il étudiait? Impossible, simplement, d'ailleurs il n'y pensait pas. Kazuya était juste accroché aux lèvres sanglantes de la lycéenne sans même les toucher. Impatient d'habitude dans son besoin charnel, le jeune homme n'avait rien envie de précipiter, aux frissons qui la parcouraient, aux regards qu'elle lui rendait, il était évident qu'elle ne s'échapperait pas. Le contact de sa main froide sur la nuque fragile et étrangement chaude de la belle poupée la remua, elle ferma les yeux en soupirant de douleur et d'aise à la fois, attisant un peu plus l'attirance de Kazuya pour elle, pour ce qu'elle était avant même son corps.

Il lui semblait maintenant l'avoir vu dans sa classe, probablement au fond alors qu'il était au deuxième rang, prêt à recevoir tous les coups possibles de la part des professeurs. Oui, elle était sûrement en 3-B, mais il ne parvenait pas à situer son nom, son prénom, ou même ce qu'elle avait pu faire antérieurement. Il se passait tellement de choses dans ce lycée qu'on n'était au courant qu'en écoutant les ragots, et encore... Ce que Kazuya faisait souvent par ailleurs, pas par intérêt mais pour son loisir. Entendre des insanités sur lui le faisait frissonner de plaisir. Mais c'était un plaisir bien différent de celui qui lui donnait l'impression d'un millier de papillons dans l'estomac. Être suspendu dans le temps comme ça n'était pas son truc, ça allait 5 minutes mais son empressement revint.

Cependant, avant qu'il ait pu enfin embrasser la lycéenne celle-ci accrocha une de ses mains à sa chemise attirant ainsi leurs corps l'un près de l'autre. Ils se touchaient vraiment maintenant mais leurs lèvres étaient toujours sadiquement séparées par quelques millimètres. Surpris, appréciant ce rapprochement soudain décidé par celle qui était maintenant dans son esprit SA poupée sanglante Kazuya ne se rendit pas compte que sa patience s'était rallongée tant il profitait de cet instant de satisfaction. Mais déjà la main de la lycéenne quittait sa chemise et passait sous ses cheveux pour s'y déposer tous ongles dehors. Le message était clair, ils parlaient le même langage corporel, du moins pour le moment, au moindre geste de sa part un peu trop brusque elle lui trancherait la gorge. Il se demanda un court instant si cela le tuerait sur le coup où s'il pouvait tenter, juste pour voir la réaction de la jeune fille s'il survivait... Déjà sa voix claire comme la pluie chantait encore sous la lumière blafarde de l'astre nocturne.

_ Faites ce que vous avez à faire ! La lune est trop belle et trop invitante pour hésiter sur quoi que ce soit !

Oui, bien sûr. Le souffle chaud sur les lèvres de Kazuya fut un délice, il avait l'odeur du sang et le son de l'invitation à y goûter. Un bref soupir de contentement fut sa seul réponse audible, sans plus hésiter il capturant la bouche sanglante de sa poupée se collant un peu plus à elle. Il avança un de ses genoux tandis qu'il séparait leurs lèvres pour presser à nouveau les siennes avec un peu moins de retenue. Il aspirait presque sa bouche chaude et douce, la léchant du bout de sa langue pour en récupérer tout le sang resté là trop longtemps. Un mets exquis, cela valait la patience qu'il avait mise dans ce simple geste. Il remontant un peu ses doigts entre les cheveux de la jeune fille, penchant sa tête plus en arrière, sa hauteur lui permettant ainsi d'être au-dessus d'elle dans ce baiser sanglant et passionné sans excès, mais sans la couvrir de son corps pour ne pas se faire égorger tout de suite. Sa langue ayant nettoyer les lèvres délicieusement chaudes il quémanda l'accès à l'intérieur, les titillant un peu. Il n'avait plus besoin de l'appui de son bras sur le gravier, dégagea les cailloux fichés dans la paume de sa main et trouva presque aussitôt le bras de sa poupée sanglante qu'il caressa lentement du plat de ses ongles et remontant vers l'épaule.

Il la désirait mais Kazuya souhaitait la goûter, lentement, doucement, lascivement, cherchant les limites après lesquelles elle demanderait d'elle-même ce qu'elle ne semblait pas bien connaître. Aucun repère n'était important maintenant que celui de la lumière diffuse de la lune sur eux, du goût de sang de la bouche qu'il dégustait comme une denrée rare et savoureuse, et du corps chaud contre lui.

Ca n'avait rien de normal pour elle ... Cet instant dépassait tout ce qu'Akina avait pû imaginer autant pas les gestes reçu que par les sensations qui lui éléctrisaient maintenant les nerfs.
Ces lèvres sur les siennes, ce corps froid si proche qui ne la touchait pourtant pas vraiment ... La jeune fille ferma les yeux, oubliant l'espace qui l'entourait et savourant ce contact inconnu avec ce garçon qui l'était tout autant.
Ca n'avait rien de logique, rien de fondé ... Pourquoi lui la touchait-il si tendrement ? Pourquoi cette bouche de toute façon bien trop tentatrice devorait-elle la sienne avec autant de passion ? Elle savait bien qu'il n'était pas humain, qu'il était au moins aussi fou qu'elle mais là peu importait ; Akina qui aurait tué n'importe quel homme l'approchant de cette façon ne pouvait pas bouger de là ! Non en fait, elle ne "voulait" pas !

Elle dont la peau n'avait jamais connu que la torture et la douleur ne savait pas comment réagir face à lui ; lui qui au contraire semblait tellement sur de ses gestes ou de ce qu'il prévoyait de faire. Akina n'oublia pas sa promesse de l'égorger au moindre faux pas mais la main qui manaçait le cou blafard du lycéen glissa sur la poitrine de ce dernier, s'accrochant à la chemise immaculée comme pour se maintenir un tant soit peu à la réalité.
Elle se laissa guider quand il la surpomba un peu aprés lui avoir penché la tête et le laissa nettoyer ses lèvres rougies par le sang avec un réel plaisir.
Akina hésita quelques bréve seconde a entrouvrir les lèvres pour laisser la langue du garçon rejoindre la seinne mais finalement, elle céda plus ou moins face à la situation, participant désormais magré son inéxpérience au baiser. Son premier baiser ; mais son instinct lui donnait une assurance non négligeable et quelque part, elle savait presque quoi faire.
Personne n'avait jamais osé ça sur elle, même son oncle qui avait tenté de la violer n'avait pas pû gouter ses lèvres. Devait-elle l'avouer à celui qui la goutait semblait-il sans s'en lasser ? Allez savoir ...

Les doigts qui longérent son bras étaient pareils à tout le reste, doux et pourtant connaisseurs de ces caresses brulantes qu'il devait savoir donner quand la situation le demandait.

La gorge de la jeune fille se serra ; c'était d'un vexant ! Elle ne savait rien de lui même pas son nom ... Seule la lune les avait unis ce soir et leur attirance quasi démente de voir le sang couller. Et maintenant qu'allait-il se passer ? Akina n'en savait rien et le pire était qu'elle était impatiente de savoir ce qu'il lui reservait d'une certaine façon ; ces impressions si savoureuses qu'elle apprenait à connaitre dans les bras de cet homme, la chaleur bien différente qui l'envahissait maintenant ; elle voulait savoir où cela ménerait en finalitée ... Jusqu'ou la rendrait-il impatiente et impuissante juste pour lui ? Il avait surement comprit qu'il ne s'attaquait pas à une fille volage qui l'aurait vraiment tué s'il avait passé les bornes, et même si elle le laissait plus ou moins garder l'avantage dans cette situation, il ne faudrait pas longtemps pour qu'elle ne se réveille et lui tranche la langue avec les dents si la situation l'éxigeait ! Surement avait-il comprit ça aussi ...

Les doigts d'Akina lâchérent le chemise et allérent rejoindre les cheveux du jeune homme dans lesquels ils se glissérent en une caresse sensuelle. Elle détacha quelques instants ses lèvres de celles du wampyr et l'interrogea du regard, plongeant ses yeux noirs dans les siens de la même teinte. Mais son début de folie était encore là avec l'audace l'accompagnant ; alors elle pencha un peu la tête et alla embrasser le cou du jeune homme avant de venir oser un autre baiser au coin de sa bouche. Puis elle sourit avant de chuchoter.

_ Et maintenant ? Qu'avez vous en tête ?

Quand à savoir ce qu'il répondrait, c'était le mystére total, mais avant cela, Akina s'en alla appuyer son front dans le cou du lycéen, s'attardant pour la première fois à réspirer son parfum.

_ Au fait ; Kitahara Akina ... Classe 3-B et vous ?

Juste pour savoir et pouvoir mettre un nom sur le premier homme qui lui avait manifésté autre chose que de la haine ... Ce n'était surement pas de l'amour non plus mais ça n'avait pas grand importance, Akina n'avait jamais été aimé ne serait-ce que par ses parents alors, elle ne pouvait même pas imaginer ce que ce sentiment provoquait ...

» ~Nabaishi Kazuya~